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Les motoneigistes de l’Ontario peuvent-ils s’attendre à une saison exceptionnelle?

Après un hiver plutôt pitoyable, les motoneigistes surveillent les signes de ce que leur réserve cet hiver. On le saura en temps et lieu, mais une chose demeure certaine : il y a toujours de la neige dans le Nord!

On dit que pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. Je suis bien d’accord; je viens du Nord de l’Ontario, un endroit où il y a un hiver et où vous êtes certain de faire de la motoneige

Cependant, si vous vivez et faites de la motoneige où que ce soit au sud des Laurentides ou de la région de Muskoka, vous hochez la tête et vous vous dites qu’un vrai hiver canadien avec la possibilité de faire de la vraie motoneige ce n’est jamais garanti—du moins pas maintenant, après l’hiver lamentable de l’année dernière. 

Qu’est-ce que l’hiver nous réserve? Voyons cela.  

Dans l’article de l’an dernier sur les prévisions, j’avais prévenu tout le monde que ce serait toute une aventure; après tout, nous avions connu un El Niño qui avait fracassé tous les records—plus forts que les records précédents établis en 97-98, qui avaient amené du verglas causant 5 $ milliards de dollars en dégâts aux infrastructures en Ontario et au Québec.

Jamais je n’aurais pu prévoir les si nombreux et inhabituels changements de l’hiver dernier. Ça ne s'est d'ailleurs pas limité à une seule partie de la province, ça s'est manifesté partout. Le Sud n’a pour ainsi dire pas eu d’hiver et presque tout le Nord a connu certaines des pires conditions de glace depuis des décennies, rendant les étangs, les lacs et les rivières très difficiles à entretenir et à parcourir. Les quantités de neige ont varié selon les régions, un véritable défi pour trouver des conditions semblables d’un endroit à l’autre. C’était comme cela l’année dernière, et pourtant nous avons quand même fait de la motoneige


Mais c’est chose du passé, il faut maintenant nous tourner vers l’avenir. Nous avons subi un hiver misérable, et nous, motoneigistes, n’allons pas en endurer un deuxième : heureusement pour nous, il semble que le vieux Bonhomme Hiver et Mère Nature se soient entendus pour nous proposer un vrai de vrai hiver. 

Ce qu’en disent les experts 

Selon Trevor Hawdew, expert agroclimatique d’Agriculture Canada, l’Ontario a un problème : il a à peine plu pendant trois mois. Presque toute la province—à l’est, jusqu’à Ottawa, au sud-ouest jusqu’à Windsor et au nord jusqu’à Sudbury et North Bay—a connu un printemps et un été incroyablement secs. Vous vous rappelez sans doute qu’au cours des derniers mois, lorsqu’il pleuvait, il pleuvait extrêmement fort, tellement fort que les fermiers disaient que la terre sèche n’avait même pas la chance d’absorber la pluie tant attendue qui ne parvenait pas à pénétrer dans la terre.

Même si ça a été l’un des étés les plus secs jamais enregistrés, l’effet de lac des Grands Lacs détient un record d’eau; en fait, le niveau de l’eau est plus élevé que celui d’il y a 20 ans, ce qui a rendu très heureux les propriétaires de chalets, de marinas ainsi que les plaisanciers

La vedette de l'UFC, Miesha Tate, sur un Yamaha Waverunner à l'ouest de Mattawa.

Water, Water Everywhere (De l’eau, de l’eau partout), est le titre d'un article de David Foote publié sur Parrysound.com dans lequel il donne d’intéressantes statistiques recueillies par le Corps des ingénieurs de l’Armée américaine qui surveille les Grands Lacs tous les jours. Le 12 août 2016, le niveau du lac Huron/Baie Georgienne était de 580,06 pieds (176,802 mètres) au-dessus du niveau de la mer. En consultant les données historiques, on réalise que l’on est près de ce qu’il était en 1984 (580,84 pieds). Le niveau de l’eau n’a jamais été aussi élevé depuis 1998, soit à la toute fin d’une période de hauts niveaux; depuis 1998, les lacs connaissent une lente baisse de la quantité d’eau. 

La chaleur et la sécheresse étaient encore en vigueur lorsque les journalistes et les météorologues ont commencé à nous prévenir que l’hiver qui vient serait dur; dans leurs rapports, ils soulignent surtout que La Niña se prépare. 

Que nous réserve La Niña?

Il est important de comprendre la différence entre La Niña et El Niño. Actuellement, El Niño se transforme en La Niña, et l’eau dans le Pacifique Sud, près de l’Équateur se rafraîchit. Pourquoi cela a-t-il de l’importance? Parce que cela va changer la position du courant jet cet hiver. Le courant jet guide les systèmes de tempêtes autour du globe, déterminant, en dernier lieu, où tomberont les plus grosses tempêtes de neige au cours de la saison hivernale. 

Comme nous l’avons déjà dit, l’hiver dernier en Ontario, a été surtout contrôlé par l’un des plus solides El Niños jamais enregistré. Regardons et comparons deux cartes qui indiquent la différence et les répercussions que ces deux phénomènes ont eues sur nos saisons de motoneige.

La situation du courant jet polaire sur la carte ci-dessus m’emballe. Elle est liée directement avec la carte qui suit, produite par AccuWeather.com, dans laquelle les météorologues prévoient que nous aurons beaucoup de neige, mais également que les températures du vortex polaire seront semblables que celles que nous avons connues au cours de l’hiver 2013-2014 et de l’hiver 2014-2015.  

Gracieuseté d’Accuweather

Éprouvé, testé et vrai

Gracieuseté de Farmers' Almanac

Cette théorie est appuyée par le Old Farmer’s Almanac, qui se targue d’avoir prédit la météo saisonnière avec 80 % d’exactitude. On y a annoncé les prévisions préliminaires pour l’hiver 2016-2017 à la mi-août. Au moyen de son propre modèle de prévision, l’almanach prévoit que « l’hiver sera plus froid que la normale, avec des précipitations et des tempêtes de neige plus fortes que d’habitue. » On prévoit même que la région du Grand Toronto sera frappée durement par une importante tempête de neige le 8 décembre 2016.

Prédiction

Contrairement à l’année dernière, où il y a eu tant de renseignements contradictoires et conflictuels, l’hiver 2016-2017 s’annonce pour être une saison épatante. En gardant cela à l’esprit, je pense que vous serez d’accord avec moi que les chances sont bonnes que ce soit une excellente saison de motoneige en Ontario! 

  • L’été a été formidable pour le plein air comme la navigation de plaisance, la motocyclette, le camping et bien sûr pour le barbecue, mais pas très bon pour le jardinage, l’agriculture et pour votre pelouse! Nous en avons eu tous assez de cette chaleur impitoyable. 
  • Les niveaux d’eau dans les Grands Lacs sont élevés, très élevés même, et l’eau est chaude. Si les vents et la température sont favorables, nous pourrions avoir des systèmes d’effet de lac qui laisseraient des tonnes de neige aux bons endroits! 
  • L’almanach Farmer rapporte « que les périodes de grand froid seront ressentis dans la première quinzaine de janvier, à la fin de janvier et à la fin de février, et d’énormes chutes de neige se manifesteront dans la deuxième moitié de décembre, au début de janvier et à la mi-février. »
  • Je vais conduire une Yamaha Sidewinder BT-X 153 2017 cet hiver, une motoneige conçue pour mater la neige (#ConquerSnow).
  • El Niño, c’est terminé, et La Niña est de retour, le courant jet devait être au bon endroit au bon moment, et nous apporter le froid et la neige dont nous avons besoin, au moment où nous en avons besoin!

Rappel : les permis pour les sentiers de l’OFSC ne sont vendus qu’en ligne cette année et sont disponibles depuis le 1er octobre

About Jeff McGirr

Je suis un grand amateur de sports motorisés qui aime le plein air et le Nord de l'Ontario. Je partage mes aventures fortes en adrénaline avec le monde via ma chaîne YouTube. Motoneige, moto, bateau : j'aime vivre les meilleures aventures et les partager avec vous!

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