Feux de camp : les préparer et les entretenir en toute sécurité

Un chef pompier nous apprend comment les préparer et les entretenir en sécurité

Le printemps est arrivé! C’est maintenant permis de rêver à l’été avec ces soirées au bord du feu.

Pour certains, vivre l’été commence par une première excursion en camping durant la grande fin de semaine du mois de mai. C’est ce que fait en famille Richard Vallée de Cochrane dans le Nord de l’Ontario.

La nature du Nord de l’Ontario, à l’image des ours polaires, vous appelle et il est difficile de résister à ses invitations. C’est à ce charme que cède Richard Vallée, pompier à Cochrane depuis 20 ans et chef de la brigade locale depuis 2012. «Ce qui est bon à Cochrane, c’est qu'on n’a pas à aller bien loin pour trouver de belles places.» Il aime installer son campeur au parc provincial Esker Lakes, par exemple. 

Est-ce la proximité de la nature qui le rend sympathique, enjoué, accueillant? Et en matière de feu, il s’y connaît : «En Ontario, tout le monde a le droit de brûler du bois pour se nourrir et se réchauffer. Avec toutes les restrictions quotidiennes, on a au moins cette permission-là et c’est une bonne chose.»

Il n’y a pas de restrictions sur le plein air : profitons-en! Photo fournie par Richard Vallée.

Comment choisir un site pour un feu de camp

En camping aussi, il s’y connaît : «Si tu vas en forêt l’été, vérifie avec le ministère des Richesses naturelles pour les dangers de feux de forêt. Quand tu fais un feu en camping, choisis bien ton site. Fais le feu sur la terre battue. Enlève les feuilles mortes et tout ce qui pourrait faire qu’il se propage.» Richard Vallée insiste sur l’importance de toujours surveiller un feu : «On n’allume pas un feu et on part pour la pêche!» Il ajoute : «Il faut l’éteindre avec de l’eau parce qu’il peut courir sous la terre par les racines.» Aussi : «Attention à bien écraser la cigarette!»

Comment garder le contrôle sur un feu de camp 

En matière de feu en forêt, Richard Vallée a une habitude bien autochtone : ses feux, il les fait petits; juste assez pour se réchauffer, manger ou se sentir bien avec sa famille ou ses amis. «Les feux extrêmes m’inquiètent. Quand le party bat son plein et que le vent se met à souffler, si le feu décide de partir, on perd le contrôle. Ou quand le feu risque de toucher les branches d’arbres, surtout dans les régions de pin gris, c’est courir après les problèmes.» Les gens qui mélangent feu de joie et boisson devraient nommer une personne responsable du feu avant de le commencer tout comme le chauffeur désigné l’est avant une sortie au bar.

Vous voyez les dangers que pose ce feu de camp? On garde le feu petit et on désigne un responsable. Photo : Destination Ontario.

Comment prévenir les feux de forêt

À part les périodes de sécheresse en été, Richard Vallée fait remarquer : «C’est au mois de mai qu’on est le plus occupé avec les feux de forêt. Il n’y a pas de verdure; c’est souvent plus sec avec les feuilles mortes au sol; il n’y a pas de feuilles dans les arbres et au printemps, le vent est plus fort. Mai est la saison des feux et des inondations : «J’ai au moins une téléconférence par semaine là-dessus», ajoute-t-il.

Richard Vallée note qu’il y a une grande inquiétude dans la population avec les feux de forêt. «Que ce soit les feux avec la coupe forestière ou le défrichement des terres, tu peux pas croire le nombre d’appels au 911 qu’on reçoit. Lors du feu de forêt de Pikangikum, dans l’ouest de l’Ontario en 2019, on a reçu 250 appels!» On ne peut qu'imaginer ce qu'a donné la saison 2023, avec des feux records et la fumée qui a envahi l'air de Toronto ou de New York.

«Faire du camping, c’est aussi penser à la prévention des feux en forêt. C’est ce qui va nous permettre à profiter des joies de belles activités en famille, entre amis ou en amoureux. Puis on n’aura pas à se plier à d’autres restrictions», conclut Richard Vallée en souhaitant un bel été sécuritaire.

Pour suivre la situation des incendies de forêt en Ontario, vérifiez les mises à jour sur notre site ou encore la carte interactive des risques d’incendies et des incendies du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario.

Cochrane est la porte d’entrée pour se rendre à Moosonee dans la baie James avec le train Polar Bear Express. Cochrane, c’est aussi l’Habitat de l’ours polaire : une attraction touristique de calibre mondial.
About Marc Dumont

Ce que Marc Dumont aime particulièrement du Nord de l’Ontario, c’est qu’on y trouve facilement cet esprit de pionnier et un leadership porteur. Choisir d’y vivre compte parmi les bonnes décisions qu’il a prises dans sa vie. Dans une autre vie, il travaillait en éducation, mais aujourd’hui, il écrit pour Agricom, L’Express de Toronto, Le Voyageur du Nord-Est et plusieurs médias de l’Ontario français.

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